Sylvain Caumon, éleveur bio de Limousines La pratique du faux semis
« Chez nous, le passage en agriculture biologique n’a pas nécessité de changements dans l’alimentation et la conduite du troupeau de limousines. En revanche, nous avons du apporter quelques adaptations dans nos pratiques culturales, pour éviter le recours aux molécules de lutte contre les adventices », explique Sylvain Caumon, éleveur de Limousines au Gaec de Martory à Leynhac (15).
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A lire en complément le témoignage Sylvain Caumon, éleveur allaitant - Foin et méteil : une finition à 450 kg, en cliquant ICI |
« La pratique du faux semis est la solution que nous avons adoptée. Nous avons une SAU de 45 ha autour du Gaec, entièrement consacrée aux surfaces fourragères, sauf 8 à 9 ha tournant de céréales cultivées en méteil. Après la récolte des céréales, on déchaume très rapidement après la moisson. Ce travail du sol doit être pratiqué de manière superficielle (pas plus de 15 cm de profondeur). Il détruit les mauvaises herbes présentes et provoque la germination des graines présentes dans le sol. Nous laissons ainsi germer ces adventices pendant deux semaines, après lesquelles je repasse l’extirpateur, puis le rouleau. Si le temps le permet, je laisse de nouveau germer les graines présentes pendant la même durée de deux semaines. Le but de ce travail est de parvenir à épurer au maximum de toutes les graines adventices la couche de terre en superficie. Si possible, ce travail est réalisé deux à trois fois à la suite. Et il est très important de semer le mélange prairial juste après le dernier coup de rouleau. Au fil des années, nous avons affiné un mélange prairial qui nous convient bien, avec une base de dactyle, un mélange de RGA et RGI et de trèfles blancs et violets. »
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